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 prologue.

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perséphone

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Messages : 22
Date d'inscription : 30/07/2015

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MessageSujet: prologue.   prologue. EmptyLun 26 Oct - 16:03

PROLOGUE
you are my rainbow to keep. My eyes will always be watching you; never will I lose sight of you.
★  ★  ★
ROZALIA LUDMILA DRAGOMIR, grande duchesse d'Orient.
LUDMILA NATASZA DRAGOMIR, princesse d'Orient.

LIEU, inconnu.
DATE,le 26 août 2016 à 2h42
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perséphone

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Messages : 22
Date d'inscription : 30/07/2015

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MessageSujet: Re: prologue.   prologue. EmptyLun 26 Oct - 16:46

Des ruelles désertes ; pas un chat, pas un sorcier.
Dans la pénombre, une unique silhouette vagabonde ; ses souliers claquent violemment les pavés grisâtres tandis ses prunelles claires fouillent l'obscurité, la rétine aux aguets, elles parcourent les alentours en un bref instant. La voilà arrivée à destination. En face d'elle, une taverne ; bruyante, puante ; réprimant un rictus écoeuré, elle se saisit et porte à ses lèvres une fiole carmin ; la silhouette change, moins grande, plus courbée, une femme d'une soixantaine d'année la remplace et passe la porte d'entrée du Petit Olaf. Un brouhaha familier accompagne son entrée, trois hommes gueulent le nom de la vieille, un autre vient lui coller un humide baiser trop près des lèvres. La dame réprime ses pulsions, enfonce le bout de sa baguette contre sa cuisse. Elle avait pensé à prendre l'apparence d'un inconnu ; mais les étrangers traînent avec eux milles questions et fascinent les sorciers d'ici. Le visage d'Oksana faisait bien l'affaire, même si en échange, quelques mains saoules s'amuseraient à glisser sur les courbes de ce corps usé. La fausse habituée s'installe à sa table, commande une bière, puis une autre, sans jamais empoisonner son gosier de la moindre goutte de liqueur. Discrètement, elle fait disparaitre le liquide de ses verres, avant de brailler de plus en plus fort, qu'elle en veut encore. Les minutes passent, puis la grande aiguille finit par faire le tour du cadran. Une heure qu'elle attend, et finalement, l'autre arrive. "Une nuit bien fraiche pour un mois d'août."


Dernière édition par perséphone le Ven 6 Nov - 13:49, édité 2 fois
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sylphide

sylphide


Messages : 12
Date d'inscription : 30/07/2015

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MessageSujet: Re: prologue.   prologue. EmptyMar 27 Oct - 11:08

 
ROZALIA & LUDMILA
ETOILES DIVINES EN MON ÂME SIBYLLINE
★  ★  ★

La ville se noie dans la nuit, plongée toute entière dans sa gueule noire, vorace.
Lambeaux lumineux fendant le firmament dégoulinant, les immeubles s’effritent sous les nuages opaques. Ils saluent, révérences obséquieuses à la Reine de céans.
Une silhouette se fond dans le bitume, pieds lourds, souffle creux. Entre les allées et les briques, abîmée sous la voûte mugissante, elle glisse silencieusement sur les pavés dépareillés.
Elle court, la pluie lui fait une couronne de larmes.
Elle vole, le vent la drape de son étreinte nerveuse.
La forme indistincte se meut, rattrapée par le rayonnement diffus des astres circonspects. Un regard granit, tout d’abord, entrevu à la faveur de l’astre blafard. Une chevelure blême, ensuite, enflammée par le gaz des réverbères.
Engoncée dans un large manteau de feutre bleu, la fillette tangue entre trottoir et route. Elle ne voit pas, ne se doute pas de ce qui la guette. Car plus entêtantes que l’odeur de la ville, il y a les effluves de la mort qui gangrènent les ruelles obscures.
Pourtant, loin de la brume menaçante qui afflige l’atmosphère, la Sylphide voltige, se démembre gracieusement dans la nuit.
Que ce fut imprudent, pour ce précieux joyau, de quitter son écrin de pourpre. Mais loin des étoffes riches, des sequins, de l’or et de la myrrhe, elle sentait l’opium des bas-fonds glisser sous sa gorge, s’emparer d’elle comme on dispose de choses qui nous reviennent de droit.
Son visage patricien se heurtait aux faces irradiées par la tristesse et la peine de vivre. Elle frissonne, la fraicheur de l’oxygène brule son cou dénudé.
Elle presse le pas, ne sait pas, ne sait plus, combien de pavés ses pieds menus ont foulés lorsque la lueur trop vivace de la taverne souille son épiderme satin. Et lorsqu’enfin la porte de la bicoque est franchie, des vapeurs trop capiteuses agressent ses sens. Mille formes se dessinent sous ses paupières délicieuses. Des regards qui la déshabillent. Ah ! Ils n’ont jamais vu pareil teint ! Quel port altier ! Des mains si blanches, comme arrachées des neiges immortelles, sommeillant sur les hauteurs !
Pour sur, ce fut une imprudence de ne même pas tenter de dissimuler la noblesse qui suinte par chacun de ses pores. Mais l’heure n’est pas aux regrets ou aux prétentions.
« Une nuit bien fraiche pour un mois d'août. » Les mots  s’envolent doucement. Sur le même ton, le Cygne laisse couler sa voix diaphane : « Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! »
. Elle s’assied face à l’épave, observe les sillons crasseux, taillés sur le faciès très pieux de la vieille dame. Son estomac se noue. La laideur, la vieillesse, lui font peur. Elle n’est qu’un astre prodigieux, parmi la fange et la poix. « Maman. » Murmure-t-elle, le regard attendri.
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